Alaredde à Anjwa
Cheminement dans la complexité d'une image
Interroger la nature de la matrice et sa fragilité, son altérité, la multiplicité puis la picturalité de l'impression, l'aspect indiciel de la couleur, la matérialité de l'estampe . Première phase: D'abord une image numérique, l'invention d’un territoire Deuxième phase: La contamination des couleurs, injectées par infiltration, elle provoque l’apparition de silhouettes animalières. Actuellement, j'ai réalisé 21 matrices. Chaque matrice porte une information différente: luminosité, teintes, couleurs, positif, négatif... Je joue avec l'aléatoire du transfert…puis je retravaille à la pointe sèche ou à la graveuse percutante électrique. Les impressions se font de manière aléatoire pour créer un enjeu. Les étapes suivantes se réalisent par déduction, à la fois pour prolonger le suspense, pour corriger, rectifier, ajuster ou m'inciter à tout recommencer. Chaque estampe est donc une proposition unique, une nouvelle interprétation... jusqu'où puis-je faire différent? L'usure des matrices, leur re-travail, la variété des encrages, la possibilité de refaire une même matrice par transfert, les différences d'un transfert à l'autre sont autant de données qui continuent à faire évoluer l’estampe. Les accidents, les déchirures sont autant d'indices sur le travail en train de se faire, sur la constitution d'une mémoire. Imprimée sur du papier chinois Wenzhou de 30 g /m2, l’encre et son support ne font plus qu’un, le recto et le verso peuvent dialoguer. Chaque état est photographié. Il y a un début, il y a une fin. Les estampes achevées portent la date du début du travail et celle de sa dernière empreinte. Une trentaine d'épreuves sont ainsi mises en chantier. Les troisième, cinquième et huitième ont été présentées en Corée en automne 2009. la première, deuxième, quatrième, huitième, douzième et treizième ont été présentées à Gwangju toujours en Corée en automne 2012, lors de de l'exposition COREElation II Le travail se poursuit. |