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Mes Paléogravures I 1978-1983

La joie de découvrir la gravure

 

A partir de 1978, je découvre la gravure sur métal dans l'atelier de Jacques Ramondot,

à l'Ecole des Beaux Arts de Rouen.

L'eau forte au trait, la pointe sèche, le travail à la roulette,

puis l'eau-forte, l'aquatinte, avec le pastel gras,

le vernis mou, la manière noire, la photogravure.

. Elles sont réalisées sur cuivre et sur zinc.

 

 

Mes Paléogravures II 1985-1989

 

Découverte du potentiel de la gravure: la superposition des techniques

A partir de 1981, lorsque je quitte les Beaux-Arts, chaque planche est élaborée à partir d'un vernis mou.

Le dessin est la base de mes travaux. ce procédé me permet de travailler sur la plaque de métal,comme un dessin au crayon.

 

Des promenades architecturales

Toutes partent d'une recherche iconographique autour du Moyen-Age. (Pourquoi le Moyen-Age)

 

Je recompose comme une mise en scène théâtrale, la vie d'un promeneur. d'un observateur, d'un voyageur soucieux du moindre détail, plongé dans un siècle rêvé.

Les campagnes héliographiques du XIXème siècle ont été à l'origine de mon travail, comme un chercheur du passé dans l'actualité du voyage.

Les photographies que j'ai réalisées à cette époque étaient un désir de reconstitution, de recomposition.

Dans les derniers travaux, les architectures deviennent des mises en scène en hommage à des chorégraphies qui m'ont particulièrement impressionnées à cette époque, Maguy Marin, Pina baush, Philippe Decouflé et Wim Van de Keybus.

 

Un peu comme un rituel:

Un premier tirage après la morsure à l'eau forte (acide nitrique et ou perchlorure de fer) est réalisé.

Puis j'ajoute les éléments supplémentaires (personnages). un travail à l'aquatinte s'effectue par dessus pour renforcer les contrastes. (voir une gravure dans tous ses états)

L'utilisation du stencil à l'alcool, m'a permis des contrastes beaucoup plus tranchés, résistant au mordant au point de pouvoir faire une défonce.

Les mozarabies 1988-1995

(petits formats - eau-forte au sucre)  commencées par accident avec une première plaque de cuivre, restée dans l'acide. Je "m'attaque" à de tous petits formats.

Cette série minuscule à été initiée par le travail de Marc Jurt graveur Suisse qui avait exposé à la galerie Michèle Broutta, je l'ai réalisé dans l'esprit d'un éphéméride voyageur . Travail introspectif, s'inspirant de l'esprit des architectures minuscules situées entre l' Espagne et Arménie, les deux extrêmes d'une Europe médiévale,héritière de l'antiquité, mais pas encore gothique.

Mes voyages au Nord de l'Espagne,des monastères wisigothiques et mozarabes, aux alentours de Ravenne en italie, à la Sicile normande, en passant par les Météores en Grèce, la Cappadoce, et les ruines de la ville d’Ani en Turquie...en seront les sources essentielles.


Architectures minuscules, cocons de pierres parfaitement appareillés, accrochés, protégés par la montagne, dissimulés, égarés aux marches des villes, témoins fragiles, indécis, craintifs mais aussi infiniment précieux... Yuso, San Millan de la Cogola, Sao Fructuoso de Montelios, Celanova…

des noms magiques ancrés dans ma mémoire.


J’ai travaillé directement sur le métal sans dessin préalable avec la technique au sucre, à l'aide d'une plume, d'un pinceau.

Ce procédé permet la spontanéité. La plupart des estampes a été réalisées en un seul état.
J ’ai pulvérisé des vernis à l’aérographe sur une surface soluble à l’eau. Les vernis, sous forme de grains et selon leur nature, élastique ou cassante, saisis à la chaleur deviennent une texture porteuse de la mémoire modifiée de l’image dessinée.

J'ai également travaillé de cette manière sur l'estampe "A L'Entrada Del Tem Clar" qui fait partie de la série "Peregrinar".

la série comporte une cinquantaine d'estampes.

Elles n'ont pas jamais été présentées dans leur intégralité.

Les formats varient du carré de 7 cm par 7 cm, au rectangle horizontal ou vertical de 5 cm par 7 cm ou de 6 cm par 9 cm. La marge est gaufrée d'un arc outrepassé.

 

  Expérience avec un imprimeur (en cours)

Un livre objet "Religare" 1988 (gravure recto-verso). 

Il s'agissait d'imprimer recto-verso et en deux couleurs. Puis de réaliser un boitier pour accueillir l'estampe. C'est la seule édition que j'ai réalisée avec l'imprimeur taille-doucier Patrick Degouy que Jacques Ramondot m'avait conseillé.

 

 

Les "études mudéjares" 1988-1995

 

Premiers transferts, première série. Abandon du dessin première tentative

Ne plus passer par le dessin, mais par la photographie, en insistant davantage sur la graphie.

Pour cela j'ai sélectionné une série d'images, réalisée pendant notre voyage de 1987 en Espagne.

Après un travail à la photocopieuse, je n'avais pas d'ordinateur à cette époque, j'ai transféré les résultats à travers un vernis sur des plaques de cuivre.

Le transfert réalisé, je posais une aquatinte, pour accentuer l'aspect de la texture de l'image, m'éloignant du rendu trop clinique de l'héliogravure.

Il s'agissait pour moi d'établir une distance avec la photographie. L'empreinte de l'image doit primer sur son identité scientifique ce qui ressort quasi continuellement à travers la photographie actuelle au point de n'être plus que l'illustration d'un concept, n'existant plus en soi.

la matière à la parole

Depuis cette période, je m'attache à ce qu'aucune de mes images ne soit exclusivement conceptuelle, mais issue d'un travail d'expériences. avec ses erreurs, ses approximations.

C'est aussi pour cela que je considère la première "étude mudéjare" comme un nouvel état d'esprit. Une sorte de libération d'un excès de maîtrise.

 

 

31 10 1991 au 4 05 1992 (en cours)

la performance des 1000 tirages pour la pochette "Long Lut De belemnite" pour le groupe UNACD. Matrice évolutive. Réalisée à Val de Reuil avec et pour Eric Cordier.

PEREGRINAR 1988 - 1993 - 1995

Un aboutissement, une conclusion:

Travail Palimpseste, exutoire de tous les procédés que je me suis appropriés dans les années 80. La superposition des procédés a donné cet aspect de palimpseste. c'est aussi à cette période que je me rend compte de l'importance de l'impression comme création.

Expériences très corrosives :

Les Tours de la XIXème sourate 1991-1994

(L'image et la morsure, de la morsure à la défonce)

Dans cette série j'ai entrepris d'inverser le processus de morsure d'une estampe, ce qui est le plus profond apparaitra en clair et ce qui est le moins profond, apparaitra en sombre. donnant aux estampes un relief positif

Redéfinition du travail

1994-1996 ré-évaluation des enjeux

les Néo-Peregrinar, les "Grandes Mozarabies", des travaux sur papiers et l'arrivée de l'image numérique.

  Travaux sur papier vernis -acryliques (en cours)

La question: Comment transférer le dessin numérique sur une matrice

Abandon de ma "longue et pénible gravure" - glissement des enjeux.

La longue et pénible gravure selon l'expression consacrée, résidait surtout dans le tracé, le gravé de la matrice auquel on ajoutait le poids et les multiples manipulations, vernis, gravé, bains d'acides, renforçant l'aspect blessant du travail. Faire une gravure de grand format devenait épuisant:

le plastique est bien plus léger et les effets obtenus avec les solvants donnent une grande spontanéité au geste et aux intentions et il se révèle avec l'expérience que le retravail est plus stimulant parce que plus visible, voire totalement modulable, quasi effaçable. on pert de la précision, mais on arrive plus rapidement dans un travail de matière et de dessins.

Ici la mémoire du geste, sa pression, son impact est sensible ce qui n'était pas le cas avec l'eau forte, moins avec la pointe sèche.

le travail est direct et peut se faire par surfaces.

L'autre grand intérêt est la possibilité de multiplier les matrices pour un prix relativement modique.

la fragilité n'en fait pas un matériau pour une grande édition mais jusqu'à vingt cela reste correct et surtout évolutif.

Ce qui est intéressant dans le fond, c'est que la matrice est retravaillable, retransformable, c'est ce travail évolutif qui est fascinant, une véritable plasticité au sens littéral comme figuré.

Premières images numériques - du transfert sur métal à celui sur plastique - 1995- 1996

Une autre idée de la gravure: "les Armoz" - les matrices mères 1996 - 1998 - 2008

Création d'une mémoire vive. Abandon des principes de la taille-douce:

Plus de dessin à l'envers, plus de marge, plus de cuvette, aborder librement la couleur, grands formats, un papier discret,léger mais présent,...

Même si la matrice est toujours gravée, tous les préceptes cités ci-dessus abolissent aux yeux des connaisseurs la notion de gravure.

En réalité la matrice n'est pas gravée, mais empreintée, apparait l'empreinte de l'image

A travers mes estampes, commence à apparaitre la confusion des genres:

Aborder l'estampe en se libérant des contraintes dogmatiques qui n'apportent rien à l'aspect plastique de l'épreuve .

 

Il ne s'agit pas d'un transfert mais d'une empreinte par contact pour reprendre Georges Didi huberman.

 

Ce que j'obtiens avec ce procédé de solvanoplastie est l'empreinte négative de l'image. Et comme toute empreinte elle est en creux et donc succeptible de pouvoir être encrée, pour donnerune impression.

Les écarts avec le dessin numérique original, me fait comprendre petit à petit qu'autre chose naissait. Certes çà ressemble mais ce n'est pas une représentation car il n'y a pas l'outil et le geste de mimésis pour l'obtenir.

L'aspect héliographique m'a tout de suite fasciné mais il était approximatif comme une image archéologique qui se souvient de ce que cela a été, comme un vestige (d'ou la double analogie entre le sujet de mes images et la restitution plastique

 

 

Invention d'une ville

Avec le numérique le dessin devient protéiforme ... une ville se constitue

"L'Aïvil", par state, couches, remords, erreurs, trouées, saturations.... (en cours)

L'expérience du détail

Première tentative pour faire apparaître le pixel, j'effectue des cadrages

La transposition de l'image numérique en image gravée - de nouvelles expériences -

de l'encrage polychrome sur une seule plaque, à l'encrage polychrome en plusieurs plaques . L'aventure du "pour voir"

Les premières A.L.A.R.D.I.U.P.

Recomposer sur la matrice directement:

improvisation, les empreintes de plusieurs images comme l'idée du collage

.
Au départ, l'idée de recomposition avait pour but de réinventer un dessin "sans dessiner".issue du collage, mais avec la possibilité de fusion des formes en elles,


La combinaison de détails à des échelles différentes, geste du transfert, superpositions. Détruire l'idée de perspective pour aller vers un travail sur la texture sur l'atmosphérique.

Le travail des couleurs
Il accompagne le résultat gravé et révèle les textures.

Avec "Les tours de L'hommage" j'approfondi cette idée en retravaillant les détails du fichier L'Aïvil 49 76 avec des trames de pixels qui correspondaient à des niveaux de gris dans les années 1995, mais qui agrandies me permettent d'organiser les textures de la façade de la tour et d'en obtenir des effets graphiques équivalents à des esgrafiados comme ceux de Ségovie (études Mudéjares) ou comme les "Tours de la XIXème Sourate" tour ghoride.

 

Densité et lisibilité - Quand l'écart donne une nouvelle direction au travail

L'architecture se déplace et se mixte à des paysages: grecs, turcs, pistréens et coréens.

Le numérique croissance et contamination.

L'alibi: l'architecture nomade d'une "cité palais" intitulée "A L'Aïvil 49". La contamination aléatoire par la couleur d'un dessin en noir et blanc à partir de 2005, va me révéler une véritable spécificité du dessin numérique et la manière dont j'utilise la couleur.

réoriente la perception de l'image et la fusion qui s'opère avec les tracés donne une dimension cartographique au paysage. L'image numérique y est mise en abîme, confrontée à l'éternel recommencement.

2010 "ARMOZANIE" à la chapelle St Julien

Une première expérience picturale


Les estampes A.L.A.R.D.I.U.P sont réalisées à partir de la combinaison de plusieurs matrices différentes.
Elles sont uniques et encrées d'une manière monotypiques par une improvisation colorée à l'encrage

.
Les matrices sont des transferts de dessins numériques, partiels, agrandis. puis retravaillés à la pointe sèche. Les combinaisons, obtenues, tantôt aléatoires tantôt calculées ont fait émerger de nouvelles formes.

2009 - 2010 - 2011 - 2012 "Alaredde à Anjwa "voyage de L'Aïvil 49 76"

La couleur indicielle, épuiser les métamorphoses


L’image de départ, créée sur ordinateur, en noir et blanc, est la reconstitution d’un paysage, improbable rencontre entre l’occident du XIIème et le royaume de Goryeo dans l'actuelle Corée du Sud.


Il existe plus d'une vingtaine de matrices. Chaque matrice porte une information différente : luminosité, teinte, couleurs, négatif, positif…
,

Plusieurs d’entre elles sont utilisées pour la réalisation des estampes
La superposition des impressions est faite dans une succession volontairement aléatoire dans un premier temps pour créer un enjeu.

Les étapes finales déterminent une tentative de retour à l’équilibre.
L’infiltration des couleurs sur le dessin numérique qui sert de base, a provoqué l’arrivée de silhouettes animalières. Ces silhouettes je les ai interprétées comme un jeu de hasard créant des liens entre l'orient et l'Occident.
La série « Alaredde à Anjwa » dont chaque estampe est une proposition unique, évolue entre opacité et transparence, entre révélation et dissimulation, entre recto et verso. Imprimée sur du papier chinois Wenzhou de 30 g /m2, l’encre et son support ne font plus qu’un.

 

Désacralisation de la matrice unique

Multiplication des matrices, les formats varient,

 

2012 - reprise de L'Aïvil et des nouvelles matrices mères D'Armoz.

chercher la bonne dimension de l'image pour obtenir une meilleure connivence la texture et le dessin.

Avec alaredde à Anjwa j'ai obtenu un effet presqu'aquarelle

En fait pour expérimenter ces passages, je me suis réduit à un format d'environ un mètre de long, ce qui n'est pas suffisant . L'aspect pictural l'emporte.

Les Armoz doivent donner l'illusion d'héliogravures. l'idée d'un passé révolu

L'architecture a plusieurs sens:

Une organisation géométrique qui occupe l'espace en un certain ordre.

Une dimension narrative voire figurative pour réduire l'aspect conceptuel.

Une dimension sensible avec l'arc outrepassé qui symbolise la présence, le passage de l'homme.

en cours

 

2011 - 2012 .......A.L.A.R.D.I.U.P. suite..... l'action d'achéiropoiète.....le déplacement du sens de la maitrise

A partir des matrices partiellement imprimées pour l'exposition "Armozanie"à la chapelle, Je décide de retravailler les estampes, par des réimpréssions sur l'estampe elle même. nouvelle forme de désacralisation, l'image unique se retrouve modifiée voire transformée.

Avec Alaredde à Anjwa je m'aperçois qu'il est possible de faire disparaitre une empreinte sous une autre empreinte par une superposition et un choix d'encres judicieux: un blanc ne vaut pas un blanc.

J'envisage de développer cet aspect "métamorphosique" dans les années qui viennent toujours dans l'idée d'une gravure libre qui peut se permettre de devenir autre.

A travers les tirages il ne s'agira plus d'évolution dans le sens d'une progression, mais plutôt un dialogue des images entre elles.

Ainsi le constat photographique prend t'il l'aspect d'un reportage "de ces chers disparus"

Actuellement cinq chantiers:

Les "Chevets",

A L'Aïvil 316

La nouvelle "A l'Aïvil 29IC"

Les tours de l'hommage "reloaded",

Achever la série "Armoz" avec les estampes non encore abouties Armoz 32, 32G, 81 and Co, 93, 95

Le polyptyque en 5 panneaux "Autour de la 65 8 primarisée combinée à la 316"

Je pense à mes silhouettes blanches intrusives, les intruses, ...

en cours

 

2012 13 les Vera Iconica

 

Comme en apparté dans mes recherches, je me suis mis à la réalisation de portraits par solvanoplastie, voir jusqu'où il était possible d'aller dans ce domaine

Comme des figurations mythologiques et toujours fasciné par le rendu héliographique, j'ai composé des images par superposition et par un jeu d'encres entre transparences et opacité, chacune pouvait apparaitre tour à tour, l'une après l'autre ou se combinant optiquement entre elles.

En cours

 

2014

la lecture du livre de Georges Didi huberman "la ressemblance par contact" conseillée par une amie après une visite de l'atelier, a profondément modifié ma lecture sur mon travail. L'empreinte comme vestige de l'image...

En effet quand je transfère l'image sur le plastique à l'aide d'un solvant, je ne transfert pas l'image mais j'obtiens une empreinte de la contre image, par contact de matière à matière et il y a fusion un cours instant et avant une fixation définitive, il y a séparation et cette séparation donne naissance à une matrice prête à reproduire des vestiges plus ou moins ressemblants de l'image d'origine.

Au début il y a le dessein, le fichier numérique réalisé sur ordinateur...

puis l'empreinte par contact qui donne naissance à la matrice, la mère ou la "Mother"

Ensuite c'est l'impression la naissance ou l'élaboration de l'estampe la "Daughter"

Mais cette Daughter peut à son tour donner naissance (empreinte par contact) à une nouvelle "Mother" qui à son tour, elle aussi donnera naissance à une nouvelle "Daughter".

En réalité, cela ne se passe pas tout à fait comme cela, l'estampe ou la "Daughter" est issue de plusieurs "Mother", elle se perfectionne ainsi en enrichissant son code génétique... repousse un peu plus loin le domaine des possibles

Cette matérialisation me conduit peu à peu vers une estampe unique composée par plusieurs passages de matrices (Mother). Chaque estampe devient une aventure avec ses hauts et ses bas toujours en qu^te d'une émotion visuel située entre le net et le flou: le trouble.

 

 

 

En cours